A la découverte du parc

Cela faisait maintenant une semaine qu'Harrison était arrivé à Boudelard. Entre les cours et le chateau à découvrir, il n'avait pas encore eu le temps d'aller admirer les extérieurs. Le mois de septembre était ensoleillé et les soirées fraîches, Harrison décida donc d'aller se promener dehors après les cours.

Le jeune homme fut stupéfait par l'univers verdoyant et luxuriant qui s'offrait à lui.

*Là, tout n'est qu'ordre et beauté. Luxe, calme et volupté... Si je me mets à réciter des poèmes, où va le monde !*

Harrison n'avait pas encore crée de liens d'amitié avec qui que ce soit dans le chateau, et il trouvait cela vraiment déplorable. Mais en même temps, il ne pouvait pas forcer les gens à l'apprécier.

*Un petit sortilège de l'Imperium pourrait être tellement efficace... Si j'arrivais à l'exécuter convenablement bien sûr ! N'importe quoi Harrison, c'est digne d'un mage noir de penser ça ! Ou de ton boulet de frère...*

A peine Harrison avait-il songer à Lionel que ce dernier entra dans son champ de vision.

Lionel voulut admirer le parc pour avoir une vue global de l'école, et réaliser le côté merveilleux de ce qui lui arrivait. Il déambulait en rêvassant, laissant son regard vagabonder. La saison se prêtait bien à une promenade, et mine de rien il començais à regretter la campagne environnante d'Oxford. Sur son épaule se tenait Seosna, son moke. Il arborait alors la taille d'un lézard commun. Ce bol d'air frais lui faisait du bien. C'est alors qu'il fut gâché quand Lio remarqua qu'il marchait en direction d'un élément beaucoup moins admirable posé en plein dans ce cadre si charmant : Harrison.

Cependant, ils venaient de s'échanger un regard. Si Lionel partait maintenant, ce serait un peu comme s'il avait renoncé au droit d'aller où il veut, et le gros gorille à l'instinct territorial qu'était Harrison le sentirait tout de suite. Il décida de continuer comme si de rien était et lança même à on frère un : "Belle journée Harrison, non ?", avec un sourire trop narquois pour être sincère. Les hostilités étaient lancées.

"Belle journée Harrison, non ?"

Harrison n'en croyait pas ses yeux, ou plutôt ses oreilles. Ce n'était pas dans le genre de son frère d'entamer une conversation avec lui, même si elle est anodine.

*Qu'est-ce qu'il me fait là ? Cherchez l'erreur... Y'a anguille sous roche, enfin, moke sous roche !*

Que devait-il faire ? Répondre à cet affront (car pour lui aucun doute là-dessus, Lionel le cherchait) ou bien passer son chemin ?

*C'est peut être stupide, mais j'étais là avant lui, je ne vois pas pourquoi je bougerai pour ses beaux yeux.*

Sentant le conflit venir, Harrison se crispa un peu. La tension montait avec le silence qui se prolongeait.

"Ben dis-donc le boulet, qu'est-ce qui se passe ? T'as oublier de prendre tes cachets aujourd'hui pour oser me parler ? A ta place je ferai attention, papa et maman ne sont pas là pour te défendre, ni pour te consoler. Du vent le nabot !"

"Ben dis-donc le boulet, qu'est-ce qui se passe ? T'as oublier de prendre tes cachets aujourd'hui pour oser me parler ? A ta place je ferai attention, papa et maman ne sont pas là pour te défendre, ni pour te consoler. Du vent le nabot !"

Un gorille.

*Comment est-ce qu'Harrison peut plaire aux filles ? "Moi Harrisooon. Toi Jane. Toi succombe au charme de moi." Mon Dieu...
Quand je pense à Julie, à Meeky, et celles d'avant... toutes naïves et crédules...*

" Qu'est-ce que je dois relever en premier ? Les insultes ? Les menaces ? Ou le fait que tu sois assez présomptueux pour penser que t'adresser la parole relève de l'audace ? Je n'ai plus 11 ans Harrison ! "

La dernière phrase de Lionel lui avait plus ou moins échappé. Sur le fond, c'était ce qu'il voulait dire... Mais 11ans... à cette époque, Charles en avait 13, il commençait à grandir, à se muscler, tandis que Lionel restait abonné au gabarit "petite crevette" qu'ils avaient longtemps partagé.

Lionel hésita. En théorie, il pouvait continuer son chemin. Mais il avait tellement été brimé par Charles qu'il se sentait près à l'affronter. Cela pouvait avoir lieu le jour même, ou dans les mois qui suivraient, mais Boudelard avait redonné de la témérité à Lionel. Au fond, Harrison l'avait dit lui même "papa et maman ne sont pas là". Même si les Dyson avaient vite compris que leur intervention pouvait empêcher leurs fils d'attérir à l'hôpital, ils avaient aussi pris le rôle d'arbitre et évitaient la naissance même des conflits. Harrison avait tord, leurs parents ne défendaient pas le benjamin de la famille, ils les protégeaient tous les deux.

Lionel resta là où il était, attendant de voir si son frère ainé comptait aller plus loin que des mots. Pour ne pas le laisser "gagner", Lionel l'avait quasiment provoqué. Mais au fond, il savait que les enjeux étaient nuls : il n'avait rien a gagner dans une bataille où il perdrait certainement... pour l'instant.

Quelle que soit la tournure que les évnenment prendraient, Lio décida à cette instant qu'il allait s'entrainer... avec la magie.

Harrison ne voulait pas en entendre davantage. Même si Lionel et lui avait la même génétique (à priori, à moins qu'ils ne se soient trompés à l'hôpital moldu où sa mère a souhaité accoucher), ils étaient impossible à l'un comme pour l'autre qu'ils vivent sous le même toit. Un peu comme la lune et le soleil, ils ne sont pas faits pour vivre ensemble. Les mots de son frère fut le détonateur d'une bombe à retardement.

"Je n'ai jamais dit que tu avais onze ans, d'ailleurs niveau taille j'aurais plutôt tenté huit, mais bon ! Et puis pour qui tu te prends ? Arrête de te prendre pour quelqu'un d'intelligent, ça ne te va pas."

Le jeune homme se retenait. De hurler, de frapper. Il ne s'était jamais senti dans un tel état de rage. Peut-être était-ce du au fait qu'il pensait être un peu plus tranquille à Boudelard.

Harrison mit son cerveau en stand-by pendant quelques secondes. Soudain, il se leva et se jeta littéralement sur son frère. Ils tombèrent tous les deux à la renverse, et sans voir où il frappait, Harrison fit pleuvoir un déluge de coups de poing et de coups de pieds, arrachant les cheveux de Lionel par centaines.

"Je n'ai jamais dit que tu avais onze ans, d'ailleurs niveau taille j'aurais plutôt tenté huit, mais bon ! Et puis pour qui tu te prends ? Arrête de te prendre pour quelqu'un d'intelligent, ça ne te va pas."

Lionel fixait son frère. Il tentait d'anticiper ce qui allait ce passer, mais avec un élément aussi instable qu'Harrison, il ne pouvait être sûr de rien. Tout ce qu'il sentait, c'est que le temps était suspendu mais que la tension elle, ne se gênait pour pour monter d'un cran à chaque seconde. Cette impression bizarre se faisait sentir dans le ventre de Lionel. Seosna, son lézard, c'était enfui un peu plus loin.

Harrison venait encore de le rabaisser, sur son physique et aussi sur esprit. Mais peut importait, que son frère lui fasse remarquer qu'il était plus petit ou qu'il lui raconte que l'intelligence ne lui allait pas. D'ailleurs, il reconnaissait en disant cela que Lionel montrait une certaine finesse d'esprit, même s'il parlait de "se prendre" pour quelqu'un d'intelligent.

Toutes ces pensées se bousculait très vite dans la tête de Lionel, pendant cet étrange instant o tout semblait vide autour d'eux. Lionel sentit que la situation arrivait à son point de rupture en observant Harrison, et sans qu'il ne puisse s'y préparer, il sentit soudain une grande douleur. Harrison venait de se jeter sur lui, et Lionel se retrouva opressé à la fois par le choc avec et le et par le déluge de coups qui pleuvait sur lui.

Les douleurs de son corps s'écclipsèrent un temps et celle, aïgue, de son cuir chevelu s'imposa. Harrison lui arrachait les cheveux !

Une montée d'adrénaline secoua Lionel, il libéra ses jambes et donna le plus de coups possible. Ces mains s'activèrent à leur tour et il donna un coup de poing aussi puissant que possible dans la machoire de d'Harrison. Celui-ci perdit le rythme qui l'animait et Lionel en profita pour attraper dans ses mains celle de son frère et limiter les dégâts. Il sentit une sensation humide sur le côté de son visage et réalisa que sa tempe saignait.

Le rythme de leur bataille ralentissait, Lionel tentait toujours d'immobiliser ces maudites mains. Haletant, il rassembla ce qui lui restait de lucidité pour donner un gros coup de genou dans le ventre de son frère. Tendit qu'Harrison se recroquevillait, Lionel s'extirpa de son emprise, il savait que son frère voudrait surenchérir. Il se leva très rapidement avec des ressources insoupçonnée, sortit se baguette, et la pointa sur Harrison.

"Mais t'es malade ?"

Toujours en fixant Harrison, il porta son autre main à sa tempe. Il détourna son regard le temps de vérifié, il avait bien du sang chaud, son propre sang sur les mains.

Deux ans plus tôt, il aurait dit à son frère un truc du style "Quand Papa et Maman sauront ça !"
Mais là, le conflit avait pris une autre dimension. Une sorte de corps à corps d'homme.

*Harrison à l'avantage sur le plan du physique, c'est indéniable. Mais là, j'ai ma baguette en main...*

Charles se remettait vraiment bien de ce coup au ventre.
" Et maintenant il se passe quoi ? Tu contiues de m'arracher les cheveux comme dans un crépage de chignon en règle ? On s'en va s'en rien dire ?"

Lionel ne savait que faire. Son regard allait d'Harrison à sa baguette. "Je ne vais tout de même pas te lancer un sort... tu es à terre. Quoique tu ne t'es pas gêné pour me sauter dessus !"