Et nos textes hors forum [ ? ] =)

Ok ok, j'arrête de répondre, comme ça j'aurais de quoi lire XD

xD

J'vais répondre madame x)

J'espère bien XDDD

Là, j'étais allé manger, et dès que j'ai le temps, j'réponds

luuuu', tu veux toi, mettre des histoires là? :$

Ouiiii steupléééé Lu' =)

Je suis sollicitée oO

Bon bah j'en mets un p'tit alors =)

MPoi j'aime bien comment vous écrivez j'ai pas votre style >< Bon ce que j'ai écrit baaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah j'était en bad et j'avais pas de copain ><

Amour



Se balader. Entre les ronces. Dormir. Faire des
cauchemars. Ne plus se concentrer sur rien. Mourir un peu. Tout ça pour
quoi ? Pour un putain de mot que l’on appelle Amour. Mais qui est cet
« Amour » qui nous dit ce qu’on doit faire ? Une personne ?
Un moment ? N’importe quoi ? Un mot ? Un geste ? Une
parole ? Un peu de tout je crois. Mais si cet Amour est si polyvalent et
si talentueux, pourquoi fait-il tant souffrir ? Pourquoi apporte il autant
de désolation que de joie ? Qui est cet amour pour nous dicter notre
comportement ? Pourquoi est-ce que l’on ne se révolte pas ? Parce que
c’est une drogue ? Oui, j’ai compris. Amour est une drogue. Avec ses
aspects négatifs et positifs. Et moi pour l’instant je ne fais que des bad
trips. Alors pourquoi ais-je envie de continuer à croire à Amour ? Peut
être parce que tant de gens paraissent heureux avec Amour. Ils se sentent
mieux. Ils planent. Amour est une véritable drogue. Certains meurent d’overdose
d’Amour, peut être. Ce serait possible. J’ai envie de crier « A bas
Amour. » Mais tout ce qui vient n’est qu’une suite de mots sans sens qui
parle de son pire ennemi : Célibat. Célibat est craint. Avec lui, il n’y a
que désolation. Seulement, les habitués souffrent un peu moins. Et on ne
devient pas dépendant de Célibat. Moi, je suis une droguée d’Amour. Je ne l’ai
jamais vraiment connu. Il n’est même pas mon ami. Mais je l’aime tellement.
Peut être qu’un jour Amour m’acceptera. Peut être qu’un jour j’aurai le droit
de connaître Amour, le vrai. J’ai cru le connaître. J’était si proche… Mais
Amour est farouche. Et moi qui suis si timide envers Amour. Il m’impressionne
sans doute. Toujours est il qu’Amour et moi, ça fait des années qu’on joue à
chat. Et qu’il gagne à chaque fois. J’aimerai qu’on échange les rôles. Que ce
soit Amour le chat, pour une fois. Et qu’il me tombe dessus, paf, par hasard.
Amour n’est pas une personne. Ni un Dieu. Juste une drogue. Une drogue néfaste
que tout le monde prend pour ne pas sombrer dans la monotonie de Célibat. Ce
texte va peut être vous paraître horrible. Une bien mauvaise vision des choses.
Mais regardez la réalité en face. Amour est partout. Déjà en maternelle que
l’on essaye de vous droguer à Amour. Quelque part, heureusement qu’il est là.
Que serais le monde sans Amour ? On dirait là une phrase bien hypocrite,
bien banale. Mais elle est vraie. Réfléchissez. Le monde sans Amour. Sans son
frère, Romantisme. Que le monde serais triste. Plus aucune échappatoire. Quelle
folle ressemblance avec une drogue, tout de même. Cela pourrait en devenir
effrayant. Et moi, j’attends. Au lieu de courir après Amour j’attend que celui
ci se retourne et vienne vers moi, les bras grands ouverts, comme une pauvre
conne. Une drogue a-t-elle des bras ? J’espère que non, sinon ils
m’étoufferaient. Amour et Célibat. Les grands ennemis. Comment font ils donc
pour se côtoyer ainsi ? Peut être s’aiment ils ? Mais Amour est il
capable d’aimer ? Puisque Amour permet d’aimer, est il lui même capable
d’avoir des sentiments ? D’ailleurs, une drogue a-t-elle des sentiments ?
Non, sans doute. C’est pour cela que la drogue fait des victimes sans scrupules
et sans honte. Amour ne compte même plus ses victimes. Amour. Quel bien étrange
mot, après tout. Amour. Un A qui fait penser à la première lettre, comme premier
de la classe, la meilleure note, le meilleur. A pour le meilleur,
l’indispensable. Et « Mour » , deuxième partie du mot. Mour. Comme le
début de mourir. Amour voudrait il donc dire « indispensable pour
mourir » ? Amour est indispensable, sans aucun doute. Qui voudrait
mourir sans avoir connu Amour ? La seule drogue non interdite alors
qu’elle fait bien plus de ravages que les autres. Le monde est foutu
bizarrement, tout de même. Ce texte n’avait pas pour but d’expier Amour. Il
avait pour but de l’analyser, même si ce que j’ai fait ne suffit certainement
pas à analyser une drogue pareille. Tout ce que je voulais dire, c’est que tout
le monde est dépendant d’Amour.







Ecrit en écoutant la B.O de « Requiem For A Dream »




Lu’, dimanche 9
sept. 07 , à 15 :28.

O__________________o
Et après tu dis que t'as pas de style oO
Mais c'est..beau.

o_____o Ah bah euuuuh... Merci! xD

De rien. Je le pense vraiment.

j'avais déjà lu moi =) j'aime toujours autant

** et j'ai aucun style XD **

Geeeeeeeeeeeeenre t'as aucun style! N'importe quoi tsé

N'importe quoi =)

Un autre de mes textes...



Vers un autre ailleurs...





Ceci est un OS (One Shot), c'est à dire une histoire en un chapitre...C'est d'ailleurs mon premier OS, soyez indulgent...








C'est le premier hiver que je passe sans lui, sans sa présence. Tout, oh ! tout le rappelle à mon souvenir. Le cappuccino du café au coin de ma rue, que nous buvions ensemble encore endormis, à petites gorgées. La tarte aux myrtilles de sa grand-mère, que nous dévorions ensemble, encore brûlante. Les Camels que nous fumions ensemble, l'un contre l'autre. L'Adelscott dont nous nous enivrions ensemble, pour oublier. Le Nutella que nous engloutissions ensemble, à vitesse phénoménale.

Tout me manque, son odeur, ses lèvres, son rire. Je donnerais mon âme au diable ou à n'importe qui pour son sourire ironique, ses dents jaunies par le tabac. Non il n'était pas parfait mais je l'aimais.

J'aime ce garçon, encore, toujours, envers et contre tous. Je l'aime de trop. Je suis amoureuse de ses défauts, de sa jalousie, de son humour noir et morbide. Je l'aime à en crever mais mon coeur est tombé et a fait badaboum.

C'est une histoire horrible, banale, mon histoire. J'en peux plus.

J'allume une cigarette, pour me rappeler un peu son haleine. J'sais plus trop, les souvenirs partent, notre histoire s'efface dans les méandres de celles qui finnissent mal. Très mal.



Comme chaque matin, je prends le bus numéro 20, j'attends qu'il arrive et il ne vient pas.

Il fait froid, la buée recouvre la vitre qui me sépare de dehors. Je souffle un peu, comme pour me réchauffer, mais mon coeur reste glacé.

Il me manque. Je sais, ça arrive à plein d'ados, cette histoire-là.

Les doutes, je les ai aussi ressentis, la déception également mais j'ai continué d'y croire. Si j'avais su...



Je sais ce qu'il me reste à faire, faut que je sois forte. 3 ans d'amour, j'ai 17 ans, vous pouvez calculer vous-mêmes. 3 ans. Il a mis un terme à 3 ans de relations amoureuses et 17 ans d'amitiés.



Machinalement, je me redresse. Le bus arrive. Je souris, et je marche vers lui. Je perçois un choc mais malgré ça je me sens bien. Soudainement, je me retrouve allongée sur le goudron froid. Autour de moi, ces cris, mais qu'est-ce que les gens sont flous ! Du rouge, beaucoup de rouge passe, comme il est passé dans mon existence. C'était sa couleur préférée. Des visages inconnus, horrifiés entrent dans mon champ de vision. Tout devient de plus en plus trouble, comme si j'étais entrain de mourir. Mais ce n'est pas une fin, c'est un nouveau départ. Je ravale ma fierté et je verse la première larme depuis qu'il est parti. J'vais crever d'amour, c'est une larme de joie, pas de tristesse. J'm'en vais le rejoindre en enfer.

Mon petit ange aux ailes écorchées et au sourire amer. Mon étoile sombre aux veines coupées.

T_____________T

** pleure **

Bon je vais me coucher unh XD

Tenez :

Je marche le long de cette ligne invisible, ai-je fais le bon choix ? Bien sûr… Il fait nuit et seule les étoiles brillent. Dans mes yeux, la lumière est partie, les couleurs encore plus. Je ne vois plus que le vert, l’orange et le noir, l’absence de lumière... Parfois pourtant il subsiste des élans colorés qui font des flashs dans ma mémoire. Ils dansent, lumières colorées perdues dans les abimes profondes de mon Espoir blessé. Espoir que j’aimerai tant savoir réanimer. De mes mains frêles j’imagine que je peux tout modeler mais il n’en est rien. Rien ne fonctionne vraiment comme vous le voulez. Tenez cette fille, celle que vous aimez plus que tout, celle pour qui vous attendriez des années alors que vous détestez attendre… Oui, vous l’aimez, c’est évident… Mais… Vous allez attendre. Vous allez en aimer une autre et peut être encore une autre pour laisser le temps passer… Vous espérez au fond de vous que lorsque suffisamment de temps ce sera passé, l’amour vivra encore entre vous deux.
La musique s’arrête mais on peut toujours ré appuyer sur Play… C’est ce que vous vous dites… Oui mais si la musique a changé de dossier ? Appuyer sur Play ne fonctionnera pas… Il faudra retrouver son dossier… Faire une recherche par document… Et puis ce sera long et incertain… Peut être que vous aurez supprimé le fichier sans le vouloir… Simplement en oubliant qu’il était là. Et faire une recherche plus poussée ne vous servirait pas à grand-chose… Imaginez qu’après cette chanson ait été reprise ? ça ne serait plus pareil. Et puis vous ne pouvez pas dire que la reprise vous plaira surement…
Le temps qui passe est assassin, mais le temps perdu encore plus… Alors je cours, je ne perds pas mon temps. Avec Toi* je ne le perdais pas… Mais j’avais trop le mal d’attendre. Le cœur ayant besoin de cicatriser, il vaut mieux le laisser souffler, lui donner un instant de répits. Non les couples normaux ne sont pas forcement les meilleurs. Ce que j’ai vécu avec Elle* est tellement plus fort que ça. C’était tellement fragile, tellement fort à la fois… Ca ne s’efface pas… Moi j’écris sur ce qui me blesse… J’écris l’abcès, j’écris l’absent, j’écris la pluie pas le beau temps.
Je veux tellement d’Elle*, tellement… Et si peu… <3 … Mais comment lui dire ? Les mots ne viennent pas. J’ai beau chercher comment exprimer ce que je ressens, je ne trouve pas.
J’ai besoin d’Elle* près de moi, besoin d’Elle° aussi. Besoin de son amour sans indices, besoin de son amour si tendre… Besoin de ses mots qui me font rire, besoin de ses notes de piano… Besoin de son sourire, besoin du sien aussi… Besoin de son instabilité, besoin de sa stabilité… Besoin de sa différence… Besoin de sa personne… Besoin de tellement de chose d’Elle*, d’Elle° aussi…
J’voudrais savoir la rejoindre, être grande, avoir de l’argent, être près d’Elle*, ça serait tellement plus simple… Je n’aime pas me dire que j’ai choisi la facilité, ce n’est pas le cas. Je n’sais même pas ce que je ferais de ce texte, si je compte lui faire lire ou pas. Elle se doutera, même sans nom, qui je suis.
Elle* a raison de m’en vouloir, d’avoir peur de moi, de se méfier de ce que je pourrais faire… J’ai pris une décision, je dois m’y tenir. Tant que mon cœur cicatrisera, je resterai avec Elle°.
Peut être que ça finira bien avec Elle°, que ça continuera longtemps. J’en ai envie aussi. Je suis compliquée… Je suis perdue… Qui peut m’aider ? Ce sang qui coule dans mes veines, me trahira-t-il un jour ? Non, il faut qu’il sorte, je ne veux pas mourir vieille, je n’veux pas mourir seule, sans Elle*. Sans Elle* je suis seule… Elle* me fait me sentir vivante. Lorsqu’Elle* sourit, les cheveux détachés tout bouclés, Elle* est si belle… Pitié aidez moi...
Il fait froid dehors, dans mon cœur aussi. Il me faut un sushi. Je suis fatiguée, je suis perdue. J’ai envie de l’écouter jouer du piano, l’entendre me dire qu’elle m’aime, entendre simplement sa voix, entendre ma mère me dire que j’ai du courrier. Lire sa lettre et sourire… L’aura-t-elle changée de nouveau ? je l’aime ma Pomme…
Un… Mes paupières se ferment, je suis allongée sur mon lit et je ne pense qu’à Elles. La pièce est froide, pour laisser mes idées regroupées… Le drap sur ma peau, la couverture me tenant à peu près chaud… Le corps recroquevillé sous les enveloppes… La mâchoire serrée, les dents agrippées à ma lèvre inférieure, tentant de me faire sentir ce goût particulier qu’a le sang dans la bouche…
Deux… Mes yeux bougent sous mes paupières… Diffusion d’hormones dans mon cerveau provocant ce que l’esprit commun appelle les rêves… Les mains agrippées sur le drap, le corps en position du fœtus. Le corps bouge et je suis allongée sur le dos. La main sur ma tête, je fais un cauchemar. Dure-t-il depuis quelques secondes ou depuis des années ?
Trois… Je cache mes yeux de ma main, l’angoisse est persistante. Sur ma peau quelques gouttes de sueur, je n’arrive pas à sortir de là. Enfermée dans ma prison sombre et étroite, combien de temps encore avant de revoir les couleurs ? Combien de temps avant ma prochaine piqure de bonheur ?
Quatre… Mon corps se débat à son tour pour m’aider à sortir. La peur se fait sentir partout autour de moi. Mon corps sans vie pour le moment, sera-t-il rempli d’une âme bientôt ? Vais-je me réveiller ? Vais-je un jour savoir où j’en suis ?
Cinq… Mes yeux s’ouvre, mon corps se projette à l’avant. Je suis assise dans mon lit et je sens les larmes couler sur mes joues… Encore un mauvais rêve… Ou je t’aimais, ou tu m’aimais, ou on était heureuse… Et ou tout finissais mal… Encore une fois…
Je marche le long de cette ligne imaginaire, est ce la bonne ? Bien sûr. Il fait jour mais le soleil ne brille pas vraiment. Dans mes yeux, la lumière est toujours absente, les couleurs encore plus. Je ne vois plus que le vert, l’orange et le noir, l’absence de lumière... Parfois pourtant il subsiste des élans colorés qui font des flashs dans ma mémoire. Ils dansent, lumières colorées perdues dans les abimes profondes de mon Espoir blessé. Espoir que j’aimerai tant savoir réanimer. De mes mains frêles je caresse cette carte colorée, mais j’ai beau toucher la matière, Elle* ne vient pas. Rien ne fonctionne vraiment comme je le veux. Tenez cette fille, celle que J’aime plus que tout, celle pour qui j’attendrais des années alors que je déteste attendre… Oui, Je l’aime, c’est évident, pour moi comme pour les autres… Mais…Je vais attendre. Je vais en aimer une autre et peut être encore une autre pour laisser le temps passer… J’espère au fond de moi que lorsque suffisamment de temps ce sera passé, l’amour vivra encore entre Nous deux…

C'est... triste o_O Un peu court tout de même j'aurais aimé avoir plus de détails, mais sinan j'aime beaucoup =) (pour Angel. Pou Lily je vais lire^^)

Et c'est toi qui a besoin de pleurer pour le texte d'une fille de bientôt 14 ans ? Tu n'as rien à envier. Rien du tout. Bien au contraire.

Je disais :

** C'était d'elle* dont j'parlais ouais, celle qui jubilait lorsqu'elle me voyait à terre, rampant pratiquement ^^ **

Bientot, j'écrirai un texte sur 3lle

Puis, niah... >___<

Je pleure parce que. Parce que je suis amoureuse et que voilà. Bref. MERDE. enfin. Merde >____

Et je voulais rajouter, faut pas qu'on croit que. Unh. Pas d'elle*. D'3lle. Et c'est bien ça qui me perturbe... Je tombe pas très souvent amoureuse... Et je panique des que je m'en rend compte... Genre un grand besoin d'être rassurée. Enfin bref...

Merci vous deux =)
Et pis Lily, j'adore <3

Rassure toi elle ne te trompera pas, elle t'aime et c'est réciproque à priori, non? Tu n'as pas à t'inquiéter. Pas à t"inquiéter. Telle que je la connais, vous allez connaître un bonheur long et coule ^^

oO
J'y comprends que dalle, moi U_u

C'est rien :p Lu' va t'expliquer si elle se sent d'humeur XD

J'y vais moi.

Si vous voulez *-* floodez moi de mp *--* j'ai aps envie d'me sentir seule demain matin :$

J'vais t'inonder *-*

xD

Bon alors un autre de mes textes peut être... Rah je sais pas ><

Bon j'me jette (AAAAAAAAAH Plof. Pardon c'était trop tentant xD)

C'est mon texte défouloir inachevé =)

Fabuleuses
aventures –et autres inutilités- de la vie de Liliane Piët.

Chapitre 1

C’est un récit bien bizarre, en réalité. Oui, bien bizarre.
Si bizarre, en fait, que je ne sais par quel bout commencer. La fin peut
être ? Pour faire comme personne auparavant –qu’il est ingénieux ce
Personne !- Malheureusement, cela ne laisserait à l’histoire qu’un suspens
moyen, vois-tu. Le début alors ? Et l’originalité dans tout ça ? Non,
le début, c’est nul. C’est toujours pareil avec ces pauvres petits ‘il était
une fois’. Le milieu dans ce cas. Encore pire, puisqu’on oublierai des bouts et
qu’en plus l’histoire deviendrait incompréhensible. Soit, laissons de côté
l’originalité pour un moment et commençons par le début.

C’était un soir d’automne. Belle saison, me diras tu, que
l’automne. Sauf quand il pleut, qu’il fait humide et que les feuilles
t’attaquent sauvagement. Cependant, ce soir là, il faisait frais et sec avec de
belles feuilles d’automne fraîchement tombées qui craquent sous les pas des
promeneurs. On dirait une belle histoire romantique. Un beau rendez vous
amoureux. Eh bien, cher lecteur, tu te voile la face ! Non, l’événement
qui se passa ce soir là est bien plus terrible que tout ce que tu as pu
imaginer jusqu'à maintenant. En effet, car ce soir là, fut le pire jour de
l’existence de Liliane Piët. On dirait là un commencement tragique, mais non,
elle n’est pas morte. Pour comprendre l’histoire en entier, (sauf si tu ne le
veux pas, bien sûr) peut être faut-il que je te décrive le personnage étrange
que constitue Liliane Piët. Comme tu peux t’en douter (ou pas) Liliane est une
fille. Malheureusement pour elle, elle a des qualités. Malheureusement, dis-je,
car la jeune fille en question en est très consciente. De là découle un
véritable problème : tous ses défauts partent de ses qualités. Liliane est
intelligente : elle se croit supérieure. Liliane est assez jolie :
elle se croit magnifique. Liliane chante juste : elle se croit virtuose.
Et ainsi de suite. Par dessus le marché,
elle se vante tout le temps. Côté physique, Liliane a une silhouette et
un visage régulier et simple, assez banal : des cheveux châtains mi-longs
(elle a pris soin de faire une mèche parce que ça fait fashion et un
« mâââââgnifique » dégradé.), des yeux bleus assez foncés et elle
n’est ni grosse ni maigre. Son style vestimentaire ? Très euh… m’as tu vu.
C’est ça, m’as tu vu. Mais pas dans le sens ‘excentrique qui joue la carte
originalité’ non, plutôt ‘strass
paillettes et pouf’ . Oui, je te narre ici l’histoire d’une pouf. Qui non seulement
est follement égocentrique, mais qui, en plus, au début de cette histoire, vit
le pire jour de son existence. Pourquoi ? Tu le saurais si tu me laissais
raconter l’histoire au lieu de m’interrompre tout le temps, aussi.



Donc, comme je le disais, c’est un soir d’automne. Un
magnifique soir avec un ciel rosé et un soleil couchant magnifique qu’on ne
voit que dans les mauvaises séries télés. Et dans cette histoire, bien sûr.
Liliane Piët marchait d’un bon pas vers la place du Commerce. Passant devant
Hotel Dieu et son Skate Park, Liliane ne put s’empêcher de penser : ‘Et
comme d’habitude, ils me regardent tous. Il faut dire que je suis tellement
bien habillée’ Ce n’était bien évidemment qu’une hallucination de son esprit
bien trop encombré de paillettes pour voir la vérité. Les skateurs la
regardaient bel et bien, mais pas pour sa beauté. Plutôt parce qu’elle portait
une mini-jupe rose fuchsia et un leggings violet fluo assorti à un gilet à
rayures violet et noir ainsi qu’un T-shirt. Liliane avait choisi ses ballerines
à rayures. Parce que pois et rayures, ça fait terriblement mauvais goût. La
demoiselle avait ‘élégamment’ relevé ses cheveux en une couette terriblement
tirée à l’aide d’un chouchou à deux pompons, rose fuchsia eux aussi. Elle
marchait donc, avec son air déterminé qui lui était si particulier : elle
fronçait les sourcils, persuadée que ça lui donnait l’air intelligent. Il était
dix-huit heures deux. Son rendez vous était à dix huit heures et il lui restait
au moins cinq minutes de marche. Tout était parfait : le retard qu’il
fallait, le look qu’il fallait, la fille qu’il fallait. Même les pensées qu’il
fallais, à priori. Heureusement, car ce soir là était un grand soir. Elle
allait enfin sortir avec Julian. Julian, le beau Julian, terriblement immature,
mais quelle beauté ! Liliane, dans sa bienveillante surestime d’elle même
était convaincue que dans cinq minutes, elle sortirait avec lui. Jusqu'à
maintenant, ça avait marché, avec les autres garçons. C’était même elle qui
plaquait toujours en premier. Oui, parce que plaquer en dernier, c’est un peu
débile, vous avouerez. Elle lui avait donné rendez-vous sur la place du
commerce pour aller voir un film d’horreur au ciné. ‘Comme ça, je pourrais me
réfugier contre lui, quand j’aurai peur !’ avait elle pensé. Elle trouvait
sa technique imparable. Un peu décontenancé, et surtout, ne la connaissant que
très peu (on était au début de l’année et, il fallait l’avouer, Liliane était
tout de même pas mal), Julian avait accepté d’aller voir un film avec elle.

Enfin, la Fnac était en vue. Julian aussi. Elle le détailla
de la tête aux pieds et s’autorisa quelques remarques à voix haute. Les gens
qui passaient par là la dévisagèrent bizarrement, mais, une fois encore, elle
cru que c’était à cause de sa magnificence.


-Oh, il s’habille comme un skateur, c’est vrai. Il faudra
que je lui montre la vraie mode.


Puis, avec une moue satisfaite, la pouf euh…jeune
fille s’approcha de Julian, qui lui fit un petit signe en la voyant arriver,
puis une drôle de tête en voyant sa tenue. Il s’approcha, lui fit la bise puis,
enfin commença à parler, l’air un peu mal à l’aise.

-Tu… veux que j’aille faire la queue pendant que tu attends
ici ? Ca te sera… moins désagréable.

-Oh non ! Je ne veux surtout pas que tu t’ennuies !
J’vais attendre avec toi, c’est pas grave !

-Ah. Ben, comme tu veux. Alors, on va voir… Saw ?

-Bien sûr ! Pour qui tu me prends ?

Là, Julian commença vraiment à la regarder bizarrement. Pour
qui il la prenait ? Pour une fille qui regardait les gens de haut. Qui
s’habillait… originalement. Pour une fille qui le draguait depuis deux semaines
en croyant qu’il n’avait rien grillé. Une fille qui avait commencé à fumer
juste parce qu’elle était entrée au lycée. Mais qu’est-ce qui lui avait pris
d’accepter cette sortie ?! Ah oui. Parce que Séb’ lui avait dit que
c’était un bon coup. Merci, Séb’. Mais bon, tant qu’à aller au
cinéma, autant que ce soit avec une fille, plutôt que de passer pour un
gros miteux qui est pas capable de garder une nana un soir sans se fâcher avec.

Ils arrivèrent à la caisse.

-Deux places pour Saw, s’il vous plaît.
-Il est interdit aux moins de dix-huit ans.
-…
-Bien sûr qu’on a plus de dix-huit ans ! s’écria
Liliane d’une voix qu’elle croyait adulte.
-Liliane… commença Julian.
-Cartes d’identités. , Grinça la caissière
-Je l’ai pas sur moi ! s’insurgea la Pouffy.
-Liliane…
-Dans ce cas je ne peux pas vous laisser passer.
-QUOI ?!
-LILIANE ! ,cria soudain Julian, exaspéré., c’est pas
grave, on va prendre des places pour…
-Oh, les jeunes vous vous pressez, oui ou non ? s’écria
soudain une petite vieille derrière eux.
-Humph. Vous, on vous a pas sonnée., fit Liliane.

Un peu paniqué à l’idée de provoquer les quolibets des gens
derrière eux et de devenir une attraction ambulante, Julian pris le premier
film qu’il avait devant lui. Le sort voulu qu’il tomba sur ‘Bambi 2’. La
caissière ouvrit des yeux ronds et leur imprima les deux places. Julian paya
rapidement et pris Liliane par le bras en direction de la salle deux, au
dernier étage.

Liliane, de son côté, était aux anges : il aimait aussi
les Walt Disney ? Quelle délicatesse. En plus, il avait payé les deux
places, c’était du tout cuit ! Ils prirent les trois escalators. Julian se
dirigea alors vers la sortie. Mais attention, super-Liliane fut plus
rapide ! Elle se posta devant lui, lui fit un sourire top glossy bouche
pulpeuse fraise mouillée et, avec une mine se voulant terriblement supérieure,
lui fit :

-Julian, t’es trop étourdi, quoi ! La salle deux, elle
est là, ça c’est la sortie.
-Je sais.
-Mais…
-Bon écoute Liliane. T’es mignonne, mais ton physique vaut
pas la peine de se taper Bambi 2. Salut.
-Je… Attends ! J’avais…
-Salut, j’ai dit.

Et Julian s’en alla ainsi. Liliane regarda la porte de
sortie se refermer avec des yeux ronds. Jamais, ô grand jamais en l’espace de
ses longues quinze années d’existence un garçon ne lui avait foutu un tel
râteau ! Elle avait même prévu une capote pour la soirée, et il la
plaquait déjà ?! Quelle ingratitude ! Elle avait mis de son super
gloss pour lui, quoi !